Mercato: Textor se défend de toute magouille lors des transferts entre l'OL et Botafogo

Les affaires vont bon train entre l'Olympique lyonnais et Botafogo, deux des clubs détenus par John Textor. Alors que Jeffinho a été renvoyé en prêt dans le club brésilien il y a quelques heures, Lucas Perri et Adryelson ont fait le chemin inverse et posé leurs bagages à Lyon contre respectivement 3,25 et 3,58 millions d'euros. Des mouvements qui interrogent forcément les observateurs du foot, au Brésil comme en France.
En réponse à un journaliste brésilien questionnant (et moquant?) ces opérations, John Textor a donc pris la parole sur X (ex-Twitter). "Certains journalistes de X sont connus pour leurs demi-vérités, alors soyez sceptique", explique-t-il à un internaute. "Quand un transfert a lieu entre deux clubs contrôlés, nous estimons la valeur grâce à Transfermarkt (dont les estimations n'ont pourtant aucun caractère officiel, NDLR) et nous ajustons les caractéristiques de la transaction. Dans ce cas, il ne s'agit que d'un achat de 50%."
Botafogo touchera 50% d'une potentielle revente
Les 50% mis en avant par Textor détaillent le petit arrangement du propriétaire américain, justement. Puisque la multipropriété est interdite en France, l'OL a bien acquis à 100% Lucas Perri et Adryelson, mais en ne réglant que 3,25 et 3,58 millions d'euros pour deux joueurs évalués à 8 millions d'euros chacun, soit environ la moitié de leur valeur. L'astuce se situe alors dans une clause du contrat, qui permettra à Botafogo de toucher 50% d'une éventuelle revente, comme indiqué par l'OL dans un communiqué.
John Textor, dans un deuxième message publié sur X, a développé un peu plus son idée à l'attention du journaliste qu'il ciblait. "Si chaque club subit des pertes continues et qu'Eagle (société de Textor) finances ces pertes, investit dans l'avenir et crée de la valeur pour chaque club... alors à qui appartient l'argent? Tu devrais suivre un cours de finance."
Pas certain que les explications de John Textor suffisent toutefois à mettre fin aux débats sur ces nombreux transferts entre Botafogo et l'Olympique lyonnais. Surtout que quand l'Américain parle de transactions basées sur la valeur indiquée par Transfermarkt, avec tous les biais que cela peut impliquer, ce n'est pas toujours vrai. Jeffinho, par exemple, était valorisé à 1,5 million d'euros lors de son arrivée à Lyon, mais son transfert s'était bouclé pour 10 millions.